Perception & construction
Maria GNÉCCO et Gladys NISTOR
MIAMI – 15 au 17 novembre 2018
Maria Gnécco et Gladys Nistor ont deux univers artistiques déconnectés mais qui cachent un dénominateur commun : l’imagination, cette capacité humaine d’attribuer à la réalité de nouvelles formes et existences.
Devant l’œuvre de Maria Gnécco, le spectateur fait face à des lieux irréels construits au moyen des rêves. Ses photographies transitent sur le chemin du désir qui rend possible la construction de fantasmes.
Chaque pièce photographique convoque et mélange les espaces sociaux, naturels et intimes dans un territoire incohérent mais accrocheur. Derrière chaque image est sous-tendue la possibilité de rêver de l’impossible, ce qui est le premier pas vers la concrétion des projets.
Ses photographies de villes et paysages réalisées à partir de collage de prises in situ, ou les architectures réalisées à partir de projets de grands architectes trouvés sur internet, interpellent le spectateur en l’amenant à l’univers doux et fécond de l’imagination.
Les œuvres de Gladys Nistor sont pure perception. Dans un jeu entre ce qui est et ce qui paraît être, elle donne jour à notre capacité, quasi inconsciente, de définir la forme et le sentiment.
Son œuvre oscille entre la matérialité de chaque trait et l’immatérialité de la lumière qui le complète. C’est dans cette union que surgit le volume, le corps, la tridimension, dans un acte aussi hypnotique que mathématiquement précis.
Les éléments paraissent suspendus et immobiles dans l’espace à la façon d’apparitions oniriques. Elles semblent si légères et en apesanteur qu’elles pourraient disparaître en un battement de paupière. Chaque œuvre est dépendante de l’espace qui la reçoit dans une opération in situ qui lui permet d’établir une relation symbiotique avec la paroi, la superficie, l’architecture.
Les deux propositions exigent un spectateur actif qui accompagne le processus imaginaire que chaque travail propose. Artistes et public s’unissent dans une même tâche créative et découvreuse qui ne prétend pas changer le monde mais donner l’impulsion à chacun de tendre à la possibilité de se submerger dans sa propre imagination, toujours infinie et libératrice.
Maria Gnécco